A quoi reconnait-on un pèlerin sur le Camino ? Tout au long des siècles, le Jacquet s‘est paré d’objets spécifiques qui l’ont rendu facilement identifiable. Hillwalk Tours a listé pour vous les 10 attributs du pèlerin de Compostelle.
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1. Les vêtements
Si de nos jours le pèlerin de Compostelle s’habille comme il veut, il est de coutume que son habit soit avant tout fonctionnel !
Au Moyen Âge, les pèlerins étaient vêtus d’une cotte, une tunique plus ou moins longue pourvue de manches. Par-dessus, ils arboraient un surcot. Ce vêtement plus ample et plus court était fait d’une étoffe plus grossière, sans manches et fendu sur les côtés. Cette tenue était complétée par un chaperon et un chapeau de forme conique.
Au 15ème siècle, la pèlerine remplace peu à peu le surcot. La pèlerine est une grande cape qui enveloppe le marcheur jusqu’aux chevilles. Le chapeau du pèlerin devient un chapeau rond, à large bord, rabattu par-devant. Le collet du chaperon s’allonge pour couvrir épaules et devenir, au 17ème siècle, une pièce de vêtement autonome appelée mantelet.
2. La coquille
Au fil des années, il fut de coutume de donner une coquille Saint-Jacques aux pèlerins qui achevaient le chemin de Compostelle. La coquille devenant un certificat du pèlerinage, elle permettait ainsi l’obtention d’aides et de privilèges.
Plus tard les pèlerins prirent l’habitude d’attacher une coquille Saint-Jacques autour de leur cou ou de la fixer à leurs vêtements (sur leur cape ou leur chapeau) pour symboliser leur arrivée au bout du monde.
Dès la fin du Moyen Âge, la coquille Saint-Jacques s’est imposée comme l’attribut du pèlerin de Compostelle. Elle devient dès lors l’emblème du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle.
3. Le bourdon
Le bourdon est le bâton du pèlerin de Compostelle. Il apparait tour à tour plus petit que le marcheur et à un seul pommeau, ou plus grand que lui et avec deux pommeaux.
Le bourdon servait à aider le pèlerin à la marche, et lui permettait de se défendre. Grâce à ce bâton, le pèlerin pouvait repousser les brigands et braver les animaux sauvages.
Selon la tradition, un prêtre remettait le bâton aux pèlerins, et ils le faisaient bénir avant de quitter leur village pour se rendre à Saint Jacques de Compostelle.
4. La besace
La besace est un sac en bandoulière qui contenait la nourriture du pèlerin.
Elle a eu plusieurs noms au cours des siècles. Elle s’est appelée escharpe, puis mallette, jusqu’à ce que le terme panetière s’impose.
Le livre de Saint Jacques lui attribue une forte valeur symbolique : elle est étroite car pour subsister, le pèlerin met sa confiance en Dieu et non dans ses propres ressources ; elle est en peau de bête pour lui rappeler qu’il doit mortifier sa chair ; enfin, elle est toujours ouverte, pour donner comme pour recevoir.
5. La calebasse
Ancêtre de la gourde, la calebasse des premiers pèlerins de Compostelle était faite d’une courge séchée et vidée ou d’un récipient évoquant cette forme.
Elle servait de récipient pour contenir la boisson du pèlerin. Elle était parfois accrochée au bourdon, à l’aide d’un crochet placé entre les deux pommeaux.
6. Le bourdonnet
Entre le 15ème et le 18ème siècle, les pèlerins ramènent de Compostelle de petits bâtonnets taillés en forme de bourdon.
Ces petits bourdons en os ou en ivoire étaient destinés à être cousus sur les vêtements, ou accrochés au chapeau, comme les coquilles.
7. L’azabache
L’azabache était un petit objet de piété (médaillon, statuette…) représentant Saint Jacques. Il était taillé dans le jais provenant des mines des Asturies et de Léon.
L’azabache fut une spécialité de Compostelle jusqu’au 17ème siècle. On la vendait Place de Azabacharia.
8. Le chapelet et la Bible
Dès le 15ème siècle le port du chapelet se généralise. La prière simple convient au rythme de la marche. Les pèlerins transportent aussi souvent avec eux une petite Bible.
9. La boîte à certificats
La boîte à certificats transportée par les pèlerins renfermait les autorisations, sauf-conduits, lettres de recommandation, passeports et autres billets de confession qu’ils devaient posséder à partir du 15ème siècle.
10. Les certificats
Les pèlerins devaient se munir des documents cités ci-dessus afin de passer sans trop de difficultés les contrôles policiers ou douaniers des différents pays et régions traversés.
Quand les pèlerinages vers le tombeau de l’apôtre saint Jacques commencèrent à s’institutionnaliser, les pèlerins eurent le désir de voir l’achèvement de leur pèlerinage d’une certaine façon reconnu.
On utilisa dans un premier temps la coquille Saint-Jacques. Mais ces insignes étant faciles à falsifier, elles furent bientôt remplacées par des « lettres de preuve », dont la Compostela est aujourd’hui l’héritière.
Par ailleurs, la tradition se perpétue par l’usage de la crédenciale qui facilite l’hébergement et constitue un souvenir apprécié des pèlerins.
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